mercredi 13 mai 2020

deux contes philosophiques

Un nouveau choix de contes proposés par Cécile 



Les riches et les pauvres

C’est la famine. Mais tout le monde ne mourait pas de faim pour autant: les riches avaient pris soin de remplir leurs greniers de blé, d’huile et de légumes secs.
La femme de Nasredine lui dit:
- La vie dans le village est devenue intolérable; la moitié des gens est  très riche, pendant que l’autre moitié n'a pas de quoi manger. Si toi, qui est respecté de tous, tu arrivais à convaincre les premiers de partager leurs richesses, alors tout le monde serait heureux.
- Tu as absolument raison, femme, j’y vais de ce pas.
Nasredine quitta la maison et ne revint que le soir complètement épuisé.
 - Alors, lui demande sa femme avec impatience, tu as réussi?
 - A moitié
- Comment cela à moitié?
- Oui, j’ai réussi à convaincre les pauvres.






L’oeil et l’hippopotame (fable africaine)

Un hippopotame traversait un marigot lorsque, soudain, l’un des ses yeux se détacha et tomba au fond de l’eau.
L’hippopotame se mit alors à chercher de tous cotés. Il tournait et se retournait sur lui même, fouillait à gauche, à droite, devant et derrière lui. Mais il ne trouvait pas trace de son oeil.
En le voyant faire les oiseaux du fleuve ne cessaient de lui crier:
- Calme toi ! Mais calme-toi donc !
Mais l’hippopotame affolé ne les entendait pas. Il lui fallait absolument retrouver son oeil perdu.
Les poissons et les grenouilles joignirent leurs voix à celles des oiseaux:
- Calme toi, hippopotame ! Calme toi donc !
L’hippopotame finit par les entendre. Il s’immobilisa et les regarda.
Aussitôt, la vase et la boue qu’il soulevait en pataugeant se posèrent au fond du marigot.
Entre ses pattes, dans l’eau redevenue claire, l’hippopotame aperçut son oeil. Il le ramassa et le remit à sa place.




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