mercredi 27 mai 2020

Deux nouveaux Contes

Deux nouveaux contes proposés par Cécile  à lire en famille !!

En attendant la reprise de nos activités en juin !!!

La lune au fond du puit
Par une belle nuit d’été, Nasreddin se rendit dans son jardin, un seau à la main, pour puiser l’eau du puit. 
Il se pencha pour voir si le seau était plein, et fut effrayé de trouver la lune dans l’eau du puit. 
- Ho! La lune est tombée dans le puit! 
Il retourna chez lui, prit un grand seau pour pouvoir sortir la lune du puit. Il fixa le seau à la poulie et se mit à tirer de toutes ses forces. La corde céda et il tomba à la renverse sur le dos. Un peu étourdi, il se remettait lentement du choc, quand il rouvrit les yeux et vit la lune dans le ciel. Avec un soupir de soulagement, il s’exclama :
- Peu importe si je me suis fait mal, j’ai réussi à remettre la lune à sa place ! 



Les voleurs et l’âne 
Un jour, Nasreddin acheta un âne en ville. Il prit la route du village en le tirant derrière lui. En chemin, deux voleurs l'apercurent. L'un des deux s’approcha en silence, détacha l'âne et partit avec sans bruit. Le deuxième voleur se passa la corde de l’âne autour du cou et prit la place de l'âne. A ce moment là, Nasreddin se retourna et fut surpris de voir un jeune homme à la place de son âne. 
- Qui es-tu ? dit Nasreddin 
- Un jour, j'ai désobei à  ma mère et j’ai été transformé en âne. Mais maintenant, je crois qu’elle m’a pardonné puisque je retrouve ma forme humaine.
- Ha! malheureux, il ne faut jamais être impoli avec sa mère. Rentre vite chez elle et ne recommence plus.
Nasreddin libera le jeune homme qui alla rejoindre son ami.
Le lendemain, il repartit au marché acheter un autre âne et, surprise, il retrouva l'âne qu'il avait acheté la veille. Alors, il s'approcha de lui et lui tira l'oreille : 
- Espèce de bon à rien, je vois que tu as encore fâché ta mère mais cette fois-ci je ne t'achèterai pas.

mercredi 20 mai 2020

Encore deux contes à lire en famille proposés par Cécile Robin, conteuse

Le voleur de hache

Un paysan, qui avait du bois à fendre, ne parvenait plus à mettre la main sur sa cognée. Il arpentait de long en large sa cour, allait jeter un oeil furibond du côté du billot, de la remise, de la grange. Rien à faire, elle avait disparu, sans doute volée ! Une hache toute neuve qu’il avait acheté avec ses dernière économies !

La colère, cette courte folie, débordait de son coeur et teintait son esprit d’une encre aussi noire que la suie.
Il vit alors arriver sur le chemin son voisin. Il lui trouva la démarche de quelqu’un qui n’avait pas la conscience tranquille. Son visage laissait transpirer une expression de gêne comme le ferait celui du coupable face à sa victime. Son salut était empreint d’une fourberie de voleur de hache. Et quand l’autre ouvrit la bouche pour lui débiter les banalités météorologiques d’usage entre voisins, sa voix était assurément celle d’un voleur de hache flambant neuve !
N’y tenant plus, notre paysan franchit son porche à grandes enjambées pour aller dire son fait à ce maraudeur qui avait l’audace de venir le narguer ! Mais il se prit les pieds dans une brassée de branches mortes qui gisaient au bord du chemin. Il trébucha, s’étranglant avec la bordée d’insultes qu’il destinait à son voisin, et il s’étala le nez contre le manche de sa cognée qui avait dû tomber tout à l’heure de sa carriole !


Pascal Fauliot, Contes des sages taoïstes






La grenouille et le scorpion

Sur les bords d’un marigot, il y avait un scorpion qui désirait passer de l’autre côté. Il s’adressa alors à une grenouille:-
- S’il te plaît, lui dit-il, prends-moi sur ton dos et aide-moi à traverser !
- Mais tu es fou, répliqua la grenouille. Si je te prends sur mon dos, tu vas me piquer, et je vais mourir !
- Ne sois pas stupide, répondit le scorpion. Quel intérêt aurais-je à te piquer? Si je te pique, tu coules, et je meurs moi aussi puisque je ne sais pas nager…
Finalement, à force de palabres, la grenouille se laissa convaincre, et elle entama la traversée du marigot avec le scorpion sur son dos.
Mais, au milieu du fleuve, la grenouille sentit la brûlure d’une piqûre et le poison engourdir ses membres.
- Tu vois, cria-t-elle, tu m’as piquée et je vais mourir!
- Je sais, répondit le scorpion. Je suis désolé... mais on n’échappe pas à sa nature.
Et il disparut lui aussi dans les eaux boueuses.


Histoire africaine.

Michel Piquemal. les philos-fables

mercredi 13 mai 2020

deux contes philosophiques

Un nouveau choix de contes proposés par Cécile 



Les riches et les pauvres

C’est la famine. Mais tout le monde ne mourait pas de faim pour autant: les riches avaient pris soin de remplir leurs greniers de blé, d’huile et de légumes secs.
La femme de Nasredine lui dit:
- La vie dans le village est devenue intolérable; la moitié des gens est  très riche, pendant que l’autre moitié n'a pas de quoi manger. Si toi, qui est respecté de tous, tu arrivais à convaincre les premiers de partager leurs richesses, alors tout le monde serait heureux.
- Tu as absolument raison, femme, j’y vais de ce pas.
Nasredine quitta la maison et ne revint que le soir complètement épuisé.
 - Alors, lui demande sa femme avec impatience, tu as réussi?
 - A moitié
- Comment cela à moitié?
- Oui, j’ai réussi à convaincre les pauvres.






L’oeil et l’hippopotame (fable africaine)

Un hippopotame traversait un marigot lorsque, soudain, l’un des ses yeux se détacha et tomba au fond de l’eau.
L’hippopotame se mit alors à chercher de tous cotés. Il tournait et se retournait sur lui même, fouillait à gauche, à droite, devant et derrière lui. Mais il ne trouvait pas trace de son oeil.
En le voyant faire les oiseaux du fleuve ne cessaient de lui crier:
- Calme toi ! Mais calme-toi donc !
Mais l’hippopotame affolé ne les entendait pas. Il lui fallait absolument retrouver son oeil perdu.
Les poissons et les grenouilles joignirent leurs voix à celles des oiseaux:
- Calme toi, hippopotame ! Calme toi donc !
L’hippopotame finit par les entendre. Il s’immobilisa et les regarda.
Aussitôt, la vase et la boue qu’il soulevait en pataugeant se posèrent au fond du marigot.
Entre ses pattes, dans l’eau redevenue claire, l’hippopotame aperçut son oeil. Il le ramassa et le remit à sa place.




mardi 5 mai 2020

Une Nouvelle histoire de Nasredine

Un Après Midi en Famille 


Voici, une nouvelle histoire de Nasredine

Nasredine se promène. Sur le chemin, il voit un fer à cheval. Il le ramasse et rentre chez lui, tout souriant, en le brandissant pour bien le monter.
Il rencontre son voisin: 

- Regarde cette chance que j’ai !

- Dis donc Nasredine, je suis étonné de ta joie, je ne savais pas qu’un homme comme toi était superstitieux.

- Superstitieux moi, mais pas du tout, il y a seulement que si j’en trouve encore trois et que si je trouve un cheval, finie la marche à pied !

Que penses- tu de cette histoire ? 


Petit rappel !!
N'oubliez pas de nous envoyer vos "menteries " aussi énormes que celle "du roi des menteurs" !
Nous les lirons bientôt  quand nous serons de retour à la Grange 


Et pour vous faire rêver quelques photos de la  nature sur le jardin de  l'association Relocalisons, actuellement.

 Un pommier en fleurs
Les merises commencent à se former 














Des boutons d'or au pied du merisier 

Et les brebis  qu'il faudra bientôt tondre !